Unosh

Prochain événement >
"Une semaine de sensibilisation à la Nouvelle-Calédonie".

  1. Présentation
  2. CV
  3. La Nouvelle-Calédonie


La Nouvelle-Calédonie

 

Je vous propose une petite description de la Nouvelle-Calédonie. Il est évident que cette présentation n'est pas complète et j' encourage tous ceux et toutes celles qui voudront en savoir d'avantage, de faire des recherches plus approfondies. Les renseignements publiés sur cette page ont été tirés de nombreux ouvrages dont le livre de Monsieur Alain Christnacht " La Nouvelle-Calédonie".

 

SOMMAIRE

 

A- Situation historique

1) Découverte de l’archipel

2) Prise de possession

3) La colonisation pénale

4) Colonisation libre

B- Situation géographique

C- Situation démographique

1) La répartition géographique

2) La répartition par âge

3) La répartition ethnique

4) Le dynamisme démographique

5) L’évolution de la population dans le temps

D- Situation économique

1) Les secteurs de production

2) L’agriculture et l’élevage

3) La mine et métallurgie

4) Le commerce intérieur

E- Situation Politique et sociale

 

 

 

 

La Nouvelle-Calédonie

 

A- Situation historique

 

1) Découverte de l’archipel

 La Nouvelle-Calédonie fut "découvert" par le capitaine britannique James Cook le 4 septembre 1774 au cours de ses trois voyages autour du monde sur le navire Resolution. Il donna à cette grande terre le nom de Nouvelle-calédonie en mémoire des rivages d’Ecosse au Sud des Hébrides.

Capitaine James Cook
Par la suite, plusieurs navigateurs se succéderont et iront plus loin dans les terres et dans les alentours. C’est ainsi que le capitaine Ravers découvrit en 1793 les îles loyauté.
 La Nouvelle Calédonie devient bientôt l’objet de rivalités entre catholiques et protestants et entre français et britanniques. Ces derniers territoires sont un enjeu pour les évangélisateurs.

Chefs kanak

2) Prise de possession

      Le 24 septembre 1853, le contre-amiral Febvrier des Pointes prend possession de la Nouvelle-Calédonie, au nom de l’empereur Napoléen III. Le capitaine de vaisseau Tardy de Montravel, premier commandant de l’archipel, choisit  le site de Nouméa comme chef-lieu. Il appelle ce nouvel établissement Port-de-France, nom qui restera utilisé jusqu’à ce que, en 1866, l’on ne décide à adopter le nom kanak du lieu, Nouméa. Les îles Loyauté deviennent possession française, en 1864 pour Maré et Lifou, l’année suivante pour Ouvéa.

3) La colonisation pénale

La Nouvelle-Calédonie va devenir peu de temps après, une colonie pénitentiaire. La France estime que ce territoire lointain et isolé, dont on ne pourra s’évader facilement, convient particulièrement aux bagnards. Elle décide donc de faire venir en 1864 les premiers immigrants forcés en Nouvelle-calédonie, les « transportés », condamnés aux travaux forcées pour des crimes. Les objectifs de cette transportation sont à la fois pénitentiaires et de colonisation. Il s’agit d’éloigner de métropole des individus dangereux. Elle a aussi pour but de soutenir la colonisation de la Nouvelle-Calédonie de trois manières: d’une part, les transportés doivent obligatoirement résider dans la colonie à des peines de huit ans et plus-ce qui présente l’avantage de les maintenir éloignés de la métropole pour éviter le risque de récidive ; d’autres part, il doivent fournir un travail au profit de la colonie notamment pour la réalisation des travaux publics ; enfin, si leur conduite est satisfaisante, les transportées peuvent, travailler dans les bureaux des administrations locales ou bien encore bénéficier d’une concession de terres dans un centre pénitentiaire ; cette concession pourra devenir définitif à leur libération.

Ancienne poudrière du pénitencier de Prony


D’autres immigrations pénitentiaires, de nature très différente, et qui dure moins longtemps vont se succéder sur le territoire. Les communards, condamnés à la suite de répression qui suivit le soulèvement de la commune de Paris seront envoyés en bagne en Nouvelle-calédonie. La troisième catégorie de bagnards et celle des relégués. Ce sont en majorités des condamnés à des peines criminelles ou correctionnelles, et qui se sont rendus coupables de récidives.
      Ce n’est qu’en 1931 que la Nouvelle-Calédonie sera désaffectée comme colonie pénale. La transportation et la relégation, a eu d’importantes conséquences pour la Nouvelle-Calédonie, qui pèsent encore aujourd’hui. La dureté de leur exil et leur condition de vie ne prédisposait pas les exilés du bagne à comprendre  le drame que vivait les kanak.

4) Colonisation libre

La fin de l’arrivée des transportés, en 1887-fermeture du « robinet d’eau sale », selon les termes du gouverneur Feuillet- imposait la mise ne place d’une solution de substitution.
Les gouvernements vont tenter de susciter une colonisation libre, avec un succès médiocre. Malgré d’importantes campagnes  « publicitaires » menées en métropole, la colonisation libre ne dépasse pas ou très peu la population pénale ou d’origine pénale.
Cependant, les besoins de l’exploitation minière, qui se développe à partir de 1874 et l’action énergétique du gouverneur Feuillet suscitent vers la fin du siècle une nouvelle vague de colonisation libre.
C’est donc l’industrie minière qui sera l’activité d’appel de l’immigration. Des mélanésiens des Nouvelles-Hébrides, complètent la main-d’œuvre kanak, quantitativement insuffisante ou jugée inadaptée. Des vietnamiens, des japonais puis des Indonésiens viennent en grand nombre ; ils travaillent dans les mines dans des conditions extrêmement difficiles.

Depuis maintenant un siècle et demi, la colonisation a rendu la Nouvelle-Calédonie pluriethnique et il en résulte d’importantes conséquences sur la répartition des terres et la problématique politique et institutionnelle.

 

B- Situation géographique

 

La Nouvelle-Calédonie fait parti des nombreuses îles du Pacifique Sud. Elle se situe dans l’hémisphère nord du tropique du Capricorne, dans le sud –ouest de l’océan Pacifique.
 Sa partie principale, la « Grande –Terre », s’étend entre 164°15’ et 167°35’ de longitude ouest et entre 20°8 et 22°25’ de latitude sud.

Carte de l'océan Pacifique

La nouvelle Calédonie est distante de la France métropolitaine d’environ 18 000km, ce qui correspond à un décalage horaire de + 9 heures ou + 10 heures, selon légale en métropole.
Cet archipel longue de 400 km et large de 42 km représente une superficie totale de 19 110 kilomètres carrés, soit environ deux fois celle de la Corse.

Elle appartient au Pacifique insulaire qui est habituellement répartie en trois groupes géographiques et humaines : la Micronésie au Nord ; la Polynésie, à l’est et la Mélanésie à l’Ouest dont fait partie la Nouvelle Calédonie. La Mélanésie comprend, l’Irian Jaya, la Polynésie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, les îles Salomon, la Nouvelle-Calédonie et les îles Fidji.

Elle se compose principalement d’une Grande-Terre et de trois ensemble d’îles habités :
- les quatres îles Loyauté, d’une superficie totale de 1900 km², à 100 km au nord. Soit, d’est en ouest, Maré, Lifou, Tiga et Ouvéa. Pour comparaison, Lifou est à elle seule plus vaste que la Martinique ;
-les îles des pins ou, Kunié en langue, qui est dans le prolongement de l’axe de la Grande Terre au sud-est sur 150 km² ;
-les îles Bélep, au nord-ouest sur 70 km².

carte NC

Les paysages qui construisent la Nouvelle Calédonie sont d’une grande diversité de relief et de couleur. Ainsi, le Sud ne ressemble aucunement au Nord, comme l’Est de l’Ouest, les îles loyautés de la Grande-Terre et chacune de ces îles entre elles. L’île des Pins a elle aussi une particularité unique.

Plage de Hienghène

 

C- Situation démographique

Le dernier recensement effectué par l’Institut territorial de la statistique des études économiques (Itséé) date de 1996.

Provinces/ communautés

Province Sud

Province Nord

Province des Îles loyauté

Total

Kanak

34275

32246

20267

86788

Européenne

59740

6985

426

67151

Wallisienne et Futunienne

17299

450

14

17763

De Polynésie française

4869

287

15

5171

Indonésie

4351

646

6

5003

Vietnamienne

2760

58

4

2822

Ni-Vanuatu

2123

112

9

2244

Autres

9129

629

136

9894

Total

134546

41413

20877

196836

Source : Institut territorial de la statistique et des études économiques de la Nouvelle-Calédonie (Itséé).

         1) La répartition géographique

La province Sud de la Nouvelle-Calédonie représente 68% de la population,  la province des îles Loyauté 11%. La commune de Nouméa compte 38074 habitants. Aucune autre commune ne dépasse 10000 habitants. Six autres des 33 communes que compte la Nouvelle-Calédonie ont plus de 1000 habitants : Le Mont-Dore (8160), Dumbéa (5545), Païta (2544)- ces trois communes appartenant à l’agglomération de Nouméa- Bourail (2405), Koumac (1568), La Foa (1218).

Baie de la Moselle (Nouméa)
            La densité de la population est en moyenne de 10,6 habitants par kilomètre carré, mais seulement de 4,3 dans la province Nord, la moins dense des trois.

Cases touristiques (Hiengène)

         2) La répartition par âge

La population est très jeune par rapport à la population métropolitaine : 39,5% des habitants ont moins de 20 ans, contre 25,3% en métropole. Cependant, un vieillissement relatif depuis le recensement de 1989 est à constater. Cette proportion était de 43,9%. Le nombre d’hommes et nettement plus élevé que celui de femmes (104,9 hommes pour 100 femmes, contre 94,9 en métropole).
            La proportion de jeunes de moins de 20 ans est particulièrement élevée (43,2 %) dans la communauté originaire de Wallis-et-Futuna, par suite de l’importance de l’immigration d’hommes et de femmes jeunes.
           

         3) La répartition ethnique

La communauté kanak représente 44% de la population. Très majoritaire dans la province des îles Loyauté et la province Nord, elle est cependant plus nombreuse en province Sud qu’en province Nord. Les wallisiens et les futuniens représentent 9% de la population. La communauté originaire de la Polynésie française dépasse de peu la communauté indonésienne. La catégorie « autres » est fortement hétérogène, puisqu’elle regroupe ceux qui ont déclaré appartenir à une autre communauté que celles qui étaient proposées, ceux qui n’ont pas souhaité indiquer une communauté d’appartenance et ceux qui ont répondu ce rattacher à une « autre communauté asiatique ».

         4) Le dynamisme démographique

Le taux de natalité était de 19,3 % en 2002, donc supérieur de celui de la métropole, mais en forte diminution depuis 1967. le nombre d’enfants par femme en âge d’en avoir, qui était de 3,1, en 1988, ne s’élevait plus qu’à 2,4 en 2002, soit une nette diminution en une décennie, qui s’explique, d’après certains démographe, par l’âge plus tardif du mariage et de la maternité.
            L’espérance de vie était de 69,9 ans pour les hommes et de  77,6 pour les femmes, contre respectivement, 75,6 et 82,8 ans en métropole.
Le taux d’accroissement de la population de Nouvelle-Calédonie a été de 4,1 % entre 1969 et 1976- période du boom du nickel, caractérisée par une forte immigration-, 1,3 % de 1976 à 1983, de 2,1 % de 1983 à 1989 et de 2,6 % depuis 1989. Cette dernière augmentation traduit un fort courant migratoire plus qu’un accroissement naturel.

         5) L’évolution de la population dans le temps

Les kanak ont constitué la majorité de la population de la Nouvelle-Calédonie jusque vers 1958. Le boom du nickel en 1970 a provoqué une augmentation du nombre des Européens, mais surtout des habitants des autres ethnies, notamment des originaires de Wallis-et-futuna, dont la population est maintenant plus nombreuse en Nouvelle-Calédonie que dans son territoire d’origine. En raison de son fort taux de natalité sur le territoire, mais aussi du maintien d’un fort courant d’immigration depuis ces deux îles, cette dernière communauté croît le plus vite depuis cette date. Ainsi, malgré leur progression démographique plus forte que celle des européens, les kanak restent minoritaires dans la population totale.

            Selon une étude de l’Itséé, la projection de la population pour les prochaines décennies conduirait à des niveaux de population respectivement de 332 000en 2070 ou de 307 000 en 2050
Au total, la population de Nouvelle-calédonie reste plus jeune que celle de métropole et a un dynamisme démographique plus élevé, mais celui-ci tend à s’atténuer au cours du temps. La forte croissance de la communauté wallisienne contribue au dynamisme démographique globale en même temps qu’elle compromet la lente progression de la communauté kanak vers la majorité absolue.
            Cette situation démographique comparée des communautés ethniques est à la racine des problèmes politiques de la Nouvelle-calédonie.


D- Situation économique

Profondément déséquilibrée géographiquement et structurellement, dépendante pour une bonne part des transferts financiers de métropole, l’économie de la Nouvelle –Calédonie dispose d’un atout de poids, la présence de matières premières industrielles.
Elle possède avec ses ressources minières, la base d’une activité économique structurée, qui lui permet si la conjoncture minière et monétaire lui est très favorable, d’équilibrer sa balance commerciale. Mais elle souffre également de trois handicaps de taille : son isolement géographique qui renchérit les échanges, sa faible population, qui restreint le marché intérieur, le niveau réduit de l’intégration économique et sociale de la fraction mélanésienne de sa population kanak. Elle se caractérise par l’existence d’un secteur tertiaire très développé, d’un secteur secondaire monoproductif et vulnérable, car dépendant de facteurs exogènes non maîtrisable (l’évolution du marché mondiale du nickel) et d’un secteur primaire à faible productivité.

1) Les secteurs de production

 Le secteur productif de la Nouvelle-Calédonie est composé de très petites entreprises. Sur 26142 entreprises inscrites en 2002, seulement 10% employaient des salariés. On ne compte que 91 entreprises employant plus de 50 personnes. Quarante-trois plus de 100 salariés et quatre plus de 300 (la SLN, seule entreprise employant lus de 1000 salariés, l’OPT, la SMSP et Enercal)

2) L’agriculture et l’élevage

La Nouvelle-Calédonie a une densité de population faible et un relief important. La superficie agricole utilisée ne représente que 10 % de la superficie totale.
            La population employée dans l’agriculture est difficile à estimer, car une proportion toujours majoritaire de la population kanak pratique les cultures vivrières, à titre principal ou complémentaire. Au recensement de 1996, la proportion de la population active dans l’agriculture était de 7,2 %.
            L’élevage bovin  et l’élevage de porc fournissent la première production animale de la Nouvelle-Calédonie. La production de viande permet à la Nouvelle-Calédonie d’être presque autosuffisante.
            Au total, l’agriculture et l’élevage de la Nouvelle-Calédonie sont en voie de professionnalisation et d’organisation croissantes. En valeur, le taux de couverture de la production agricole a dépassé 50 % en 2000 et la progression se poursuit.

3) La mine et métallurgie

La principale activité économique de l’île est essentiellement l’exploitation du Nickel.
Aujourd’hui, la Nouvelle-Calédonie est le troisième exportateur de nickel du monde. Elle produit, pour l’exportation,  12 % du nickel utilisé sur le globe et elle recèle 30 à 40 %des réserves mondiales. Le secteur mine et métallurgie fournit directement 3000 emplois et représentaient en 1999, 6,9 % du PIB de la Nouvelle-Calédonie.

Camions de mine

4) Le commerce intérieur

Le commerce est le premier secteur économique marchand. Il contribue pour 22,9 % au produit intérieur brut. 3514 entreprises employaient 7213 salariés en 2002, dont un quart dans le commerce de gros et un cinquième dans le commerce et la réparation automobile. En raison du faible effectif des consommateurs, la modernisation du commerce dans l’intérieur et aux îles Loyauté est restée limitée.
Le tourisme
En 2002, la Nouvelle-Calédonie a reçu 103 933 touristes. 263 entreprises interviennent dans le secteur du tourisme en 2002. les emplois directs et indirects peuvent être estimés à 3339. le secteur touristique représente le deuxième chiffre d’affaire de la Nouvelle-Calédonie.

 

E- Situation Politique et sociale

La Nouvelle Calédonie n’est plus un territoire d’outre mer, même si elle en conserve quelques-uns des traits caractéristiques. « Pays d’outre-mer » avait été imaginé, mais, lors de la négociation de l’accord de Nouméa, il avait été jugé préférable de ne pas utilisé cette dénomination. « Nouvelle-Calédonie » désigne désormais, selon le sens, soit le territoire géographique, soit la collectivité territoriale de la Nouvelle-Calédonie, nouvelle collectivité territoriale de la République française, sui généris. D’après la loi organique, « les institutions de la Nouvelle-Calédonie comprennent le congrès, le gouvernement, le sénat coutumier, le conseil économique et social et les conseils coutumiers » (art.2). Le haut commissaire représente toujours le gouvernement. Les provinces et les communes sont des collectivités territoriales de la République en Nouvelle-Calédonie.
            Le congrès comprend 54 membres des assemblées de province.
            Les membres du gouvernement sont élus par le congrès a la représentation proportionnelle des groupes. Le gouvernement « est chargé collégialement des affaires de sa compétence. » Son président dirige l’administration de la Nouvelle-Calédonie et nomme aux emplois publics de la Nouvelle-Calédonie ».
            Les présidents de provinces assurent l’exécutif de ces collectivités.
            Le sénat coutumier, composé de 16 membres désignés, à raison de deux par chacun des conseils coutumiers des aires coutumières, « selon les usages reconnus par la coutume », donne des avis facultativement ou obligatoirement

haut de page

Nouvelle-Calédonie